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Un blog pierre sèche

Ce blogue est un carnet de maçon pierre sèche (dit murailleur). Vous pouvez visualiser quelques-unes de mes réalisations, et obtenir de nombreuses informations sur la technique de la pierre sèche. C'est également un outil pour tous les auto-constructeurs.

This blog allows one to obtain and share information about dry stone. It is written in the form of a notebook of a landscape gardener and shows my projects (walls, retaining walls, calades, stairs) as well as my landscaping work.


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12 avril 2007

Aménagement d'un terrain par la création de murs de soutènement et de circulations

Nous sommes en plein cœur de Marseille, quartier Bompard, ici les rues ne desservent pas tous les coteaux, et beaucoup de parcelles ne sont accessibles qu’à pied et à la condition de se concentrer sur le compte des marches pour ne pas trop se décourager.

 

plan-bompard

Inimaginable d’y apporter la quantité de cailloux nécessaire à la création de restanques, à moins de débloquer un très gros budget uniquement pour la manutention. Du coup le terrain n’a plus été touché depuis le dernier coup de binette autour des oliviers, figuiers et amandiers qui profitent encore de l'ancien aménagement agricole.

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état initial

Le chantier a consisté à créer un mur de soutènement au niveau de la maison. Celui-ci aménageant deux espaces plats, celui du bas en continuité avec la terrasse et la maison d’habitation, celui du haut destiné au jardin.

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même axe, mur et escalier 1 finis, amorce du mur 2

Lors du chantier et du terrassement, au fur et à mesure de la construction du mur, les pierres présentes sur place ont été triées, certaines ont été extraites de la roche, les cailloutis ont été réservés pour le drain, et la terre remontée pour permettre la culture.

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mur 2

L’accès au terrain étant difficile, aucun matériau n'y a été apporté, et tous ceux présents sur place ont été utilisés. Ainsi, gravas, bris de verre, métaux, bétons et parpaings divers ont été recyclés dans le mur.

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escalier 1 vu de dessus

La construction du mur a impliqué la création d’accès entre les niveaux d’où la construction de deux escaliers.

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escalier 2, mur en construction

L’escalier d’accès au terrain depuis la « rue » a lui aussi été réaménagé afin de libérer de l’espace pour les circulations sur le replat du bas.

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état initial

 

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escalier 3 fini

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L’aménagement n’est pas intervenu sur l’aspect paysagé initial de l’espace (coteau à usage agricole). En le reprenant et en le réorganisant pour une vie plus citadine et familiale, il l’a au contraire davantage affirmé.

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escalier 1

 

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accès depuis la rue et escalier 2

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Voici les photos de deux plantes bien adaptées aux conditions offertes par le talus du sommet d'un mur en pierre sèche, l'une est l'alyssum maritime qui pousse ici dans une faille du rocher qui sert de fondation au mur :

alussum maritime mini

L'autre est une plante à bulbe dont je ne connais pas le nom, mais que quelqu'un qui lit ces lignes je l'espère va reconnaître et laisser un commentaire

 

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Hauteur de la plante fleurie de 8 à 13 cm, floraison en Mars-Avril...

 

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15 octobre 2006

Aménagement paysager à La Ciotat

Il s'agit d'aménager un talus à La Ciotat (Bouches-du-Rhône).

 

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Le terrain initial est un talus en forte pente qui a servi de décharge pour les gravas et les matériaux de construction lors de l’aménagement des lotissements avoisinants.

Tout en bas, un premier mur de restanque est toujours en place.

Les voisins se souviennent que d’autres ont été ensevelis par les déblais.

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Le talus vu de la maison, avant travaux et travaux finis.

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Dans l'axe piscine-portail, avant travaux et travaux finis.

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Entre le portail d’accès par la rue (en haut du terrain) et le niveau de la piscine (où débute le mur de la première restanque) le dénivelé est approximativement de 5,5 mètres.

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L’aménagement final est composé de 4 murs qui épousent la forme du terrain et le ceinture en aménageant des niveaux de jardins aplanis.

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Les murs ont été volontairement incurvés pour animer le lieu et éviter un sentiment d’écrasement lorsque l’on se trouve au pied du talus et sur la terrasse de la maison.

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Lors de l’aménagement pas moins de 38 mètres cube de murs ont été réalisés.

 

Pour le plaisir quelques photos de détails

 

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 Mis à jour le 11 IX 06.

2 août 2006

Restauration d'un mur d'enclos

Nous sommes en Drôme provençale. L'enclos, entièrement construit en pierre sèche, protège un carré de terre à l'arrosage d'une quarantaine de mètres de côté. Un bassin en pierre millésimé du début XVIIIè indique que cet enclos fait partie d'un aménagement très ancien. Cette hypothèse est conforté par la très grande qualité de l'appareillage et l'utilisation de pierres non issues de l'épierrement des champs alentours, mais qui pourraient provenir d'une ancienne carrière située à moins d'un kilomètre du site.

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L'éboulement n'est pas encore conséquent, mais les dégâts ne peuvent que s'accélérer.

 

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De chaque côté de la passade, le mur s'effondre déjà sur un bon mètre.

 La difficulté de construction d'un tel mur réside dans le fait qu'il possède deux parements. Il faut être particulièrement pointilleux dans le choix des pierres. Le temps de travail en est donc augmenté ainsi que le coût. 

Réaliser de nos jours un tel ouvrage en pierre sèche (120 mètres de mur de 2 mètres de haut) demande de gros moyens.

Si vous possédez un tel ouvrage, n'hésitez pas à procéder à un entretien régulier, ainsi qu'aux réparations au fur et à mesure que les dégradations apparaissent.

Le reconstruire à l'identique, après un abandon prolongé, pourrait se révéler hors de vos moyens. Un entretien régulier vous coûtera très peu et vous permettra de continuer à profiter de sa beauté.

 

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La restauration du mur achevée.

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24 octobre 2005

Mur de soutènement à Forcalquier

Voici quelques photos du petit dernier :

 

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Le mur soutient la terre du terrain du dessus dans la zone des jardins à Forcalquier.

 

 

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L'intérêt du travail a consisté a reproduire l'aspect des murs de pierre environnants.

 

 

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Les impératifs tels que la quantité de pierre, la pente, les murs existants...

 

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... ont donné à ce mur sa forme courbe, son pilier, et son aspect général.

 

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Détail de l'assemblage des pierres :

 

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21 septembre 2005

Réalisation d'un escalier en pierre sèche

Nous sommes dans les environs de Forcalquier, il s’agit d’un jardin en restanques dont l’accès aux niveaux supérieurs est difficilement praticable et fort dégradé.

Le commanditaire désire conserver l’espace " dans son jus ", tout en privilégiant le côté esthétique d’un aménagement paysager. Les terrains sont agricoles, oliveraies et jardins potagers, à l’arrosage et exposés plein sud.

 

Photo 008©

photo avant travaux

Après estimation, il s’avère que le lieu regroupe suffisamment de matériaux et de pierres.

Je propose donc, un aménagement de l’accès aux niveaux supérieurs par un escalier construit selon les techniques de la pierre sèche.

 

 

Photo 009©

Les premières pierres

Je décide de n’utiliser ni cordeau, ni niveau, ni règle, et de ne me fier qu’à l’œil pour les lignes, et à mes pas pour définir le confort d’utilisation de l’ouvrage.

Je vais lors de cette réalisation aller au bout de cette attitude. Cela va me permettre de parfaire une technique particulière, qui s’avère être très adaptée à certains aménagements et qui libère de certaines contraintes techniques.

Dans le cas présent, cette attitude va me conduire à épouser la physionomie du lieu, m’adaptant à celle-ci à chaque nouvelle marche pour y inscrire l’escalier et les murs qui le soutiennent.

Le travail fini résulte ainsi autant du lieu que de mon intervention.

C’est, me semble-t-il, la condition qui a permis à l’ouvrage une telle intégration dans l’espace.

Une fois le niveau zéro déterminé, commence le décaissage de l’emplacement du futur escalier.

Je commence le travail de construction par la réalisation d’une calade qui tiendra lieu de seuil à l’ouvrage.

 

Photo 011©

 

 

Photo 012©

Les pierres suivantes

Chaque marche est profondément stabilisée dans le talus, et je calade le dessus des premières marches, ce qui a pour effet de les renforcer un peu plus par un effet de voûte.

Le mur est monté en même temps que progresse le niveau de l’escalier .

La terre décaissée est stockée plus loin au-dessus de l’ouvrage. Elle sera redescendue lorsque les nouveaux niveaux auront étés créés.

Les gravats, cailloutis et pierres tamisés de la terre sont utilisés pour la construction.

Dans le cas d’un mur de soutènement, la technique de la pierre sèche consiste en fait en un rangement précis et méticuleux des divers éléments que propose un site :

Une face visible du mur, dite parement, utilise les pierres dont la face est plate et l’assise stable.

Ce parement cache en fait une structure plus complexe : l’intérieur du mur.

Les pierres de toutes tailles y sont rangées le plus à plat possible, selon les lois de la gravité afin de surtout bien se caler les unes les autres.

Encore derrière, des gravats et cailloutis protègent le plus longtemps possible l’ouvrage des infiltrations de la terre, de la poussée de l’eau… il s’agit de ce que l’on nomme le drain.

Ce n’est qu’après ces différentes épaisseurs que l’on arrive enfin à la terre.

 

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Etape suivante

Le traitement des marches supérieures s’inspire du pas d’âne. En effet, elles sont très larges, on y fait au moins deux pas et elles s’inscrivent dans la pente permettant ainsi une transition entre l’escalier et le chemin qui mène à la restanque du dessus.

Le chantier avance et monte le long du talus.

Il se finira par la construction d’un solide mur de soutènement qui relie l’ouvrage à un vieux mur que le figuier écroule et retient en même temps.

C’est dans ce mur, et pour ne pas prendre le risque de la déplacer, que j’ai aménagé une voûte pour garder un pied de vigne poussé là où passaient les fondations.(photos de détail).

Le chantier a été réalisé en autonomie totale, à l’exception de la fourniture de quelques belles pierres pour finaliser les marches.

 

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C'est fini.

En matériaux : Aucun en dehors des pierres et de la terre du lieu.

En outillage : 1 pelle, 1 pioche, 1 tétu, des seaux, l’œil et le pas.

 

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Photo loys 001©

Photos de détails

 

 

 

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20 septembre 2005

Rocaille en déblais

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Création d’une rocaille

Le jardin se situe dans les quartiers sud, à Marseille, au fond d’une impasse où l’on n’accède qu’à pied ou en scooter. Pour corser le tout, l’impasse est en pente très raide sur au moins deux cent mètres.

Du coup, au fond du jardin, là ou le regard ne porte pas, les gravats et les déchets des travaux se sont accumulés.

La situation ne date pas d’hier, le tas est gigantesque, et malgré son ancienneté il n’est vraiment pas esthétique, et prend dès le mois de mai la couleur uniforme d’une paille mal rasée.

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L’idée est de ne pas avoir à déplacer le tas, et de permettre le réarrangement de cet espace en l’intégrant au reste du jardin. La solution doit exclure toute idée de transport !

Je propose d’utiliser le tas comme je traiterai un talus dans le but de construire un ouvrage en pierre sèche.

Au tri des pierres, se substitue alors celui des gravats.

Naissent ainsi, comme pour la pierre, plusieurs tas de gravats triés selon des considération de forme, de taille et d’utilité pour la construction du futur ouvrage.

Afin de minimiser le volume de travail je traite le tas de la même façon que je l’avais fait pour le talus lors de la construction d’un escalier dans la région de Forcalquier (dont vous pouvez aller consulter l’article sur ce blogue). Cette méthode permet de structurer un volume ou un terrain en pente, en réduisant le terrassement à un simple travail de pioche, effectué au fur et à mesure de l’avancée du chantier.

Grâce à cette technique, le décaissage d’un espace permet la construction de celui qui vient d’être préparé. Le stock des gravats issus du tri est simultanément consommé et renouvelé évitant ainsi l’encombrement du chantier.

L’autre effet de cette technique réside dans le volume qui en résulte, le lieu participant à son aménagement. L’intervention ne touche pas à la stabilité propre du lieu et y prend appui, évitant les surprises de terrassement et les lents tassages des terres rapportées.

Le tas de gravats va ainsi être ceinturé de mini-murs de soutènements qui naissent et meurent selon les courbes et les volumes.

La structure ainsi créée dessine des restanques et organise les matériaux afin de recevoir ensuite les végétaux.

Une face du tas a été creusée pour permettre le stockage et l’élimination de la plus grande quantité possible de déchets végétaux par compostage.

L’autre face, plus visible, devient une grande rocaille.

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La rocaille est désormais plantée :

Pour les gros sujets : deux arbousiers, un tabac glauque, un genêt.

Pour le reste : Iris, Yucca, orpin, joubarbes, valériane, euphorbes, des ficoïdes et des cactées.

De très belles fleurs y ont généreusement fleuri ce printemps. Elles se sont naturellement implantées, profitant certainement de l’aération du sol que l’activité à généré. Après recherches il semble qu’il s’agit de " crépides (tolpis barbata) "

 

Photos d'un autre aménagement que j’ai réalisé dans ce même jardin.

 

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5 septembre 2005

Aménagement paysagé à Camps

Photo loys 069©

 

Aménagement d'un espace rural

La pierre sèche ne se résume pas à un aménagement paysagé, à un ouvrage pour faire beau ou pour retenir la terre, ni à un phénomène de mode.

C’est une technique de construction qui nous fait participer à l’organisation globale d’un lieu. Mise en œuvre avec la seule utilisation des matériaux présents sur le site, et en se référant au contexte d’une économie de subsistance, elle permet de créer un aménagement qui se confond avec le lieu où il s’inscrit.

Elle génère alors dans l’espace une variété multiple de "terroirs ", une garantie de diversité, et l’assurance de "friches " stables, au sens où l’a étudié le paysagiste Gilles Clément.

Ce chantier, parce qu’il a été réalisé il y a vingt ans, illustre cela

C’est mon premier chantier en pierre sèche digne de ce nom. Il est situé sur la propriété familiale et a duré deux bons mois. Il s’agit d’une remise en exploitation, pâtures et terre à l’arrosage, de parcelles abandonnées.

 

Photo loys 063©

 

La pierre sèche est l’élément structurant du lieu. Le choix de cette technique m’a permis d’aménager l’espace seul, avec uniquement des outils manuels, et sans entretien préalable des voies d’accès pour les véhicules.

Aujourd’hui encore, ces ouvrages en pierre sèche organisent toujours le lieu, le drainage, le soutènement, la clôture, etc.

Le cadastre indiquait que nous possédions quelques parcelles isolées dans un endroit inaccessible, et mangé par les broussailles. Un chemin était mentionné, là où une piste à sanglier permettait encore difficilement d’accéder à un vieux pont sur la rivière.

Après quelques jours de débroussaillage le sentier s’avère être un chemin assez large. La saignée restructure très rapidement l’espace : les quatre parcelles indiquées par le cadastre se laissent maintenant deviner, ainsi que tout un réseau de fossés d’écoulement des eaux.

Le travail révèle chaque jour les indices de plus en plus nets de l’activité passée ; une haie de très vieux pruniers, un figuier, le faîte d’un cerisier majestueux, l’émergence d’un mur en pierre sèche et d’un talus.

Je nettoie tous azimuts, enlève systématiquement la sauvagine composée uniformément de prunelliers, pruniers sauvages, aubépines et de jeunes chênes. Je garde par contre tout ce qui a été planté de main d’homme, ou qui peut être greffé.

En une semaine, la couche de végétation défrichée, la surface, où il y a une cinquantaine d’années, les hommes s’activaient est désormais redécouverte.

Il s’agit d’un endroit structuré autour d’une source fine.

La source presque perdue, est à l’angle de murs en pierre sèche. Elle coule dans un bassin en terre de collection des eaux, puis un tunnel d’écoulement la fait passer sous le chemin, un fossé la draine vers la rivière.

Tout est encore là, même un verre au pied cassé et son fer pour le poser dans le mur, indiquant que l’eau était potable.

Le défrichage des abords terminés, je commence à dessoucher la parcelle à l’arrosage. Les souches et le bois sont stockés en tas pour servir de chauffage.

Lors de cette activité émergent des pierres que je trie de la terre, et qui commencent à encombrer le chantier.

Habitué à sortir les pierres des champs pour reformer les murets des bords de pâture, repetasser les morceaux de murs éboulés des talus, j’avais de quoi faire… mais je ne m’étais encore jamais lancé dans la création d’un mur de A à Z.

Les tas de pierre ne cessent de grossir. Elles me servent donc à clôturer la parcelle à l’arrosage. Je réalise alors le mur qui servira en même temps de soutènement au chemin, et de clôture au jardin en contrebas.

Je flanque l’entrée de la parcelle de deux piliers en pierre sèche, et installe un banc à côté d’un très jeune cerisier. Mon père a conçu et installé la porte en bois de buis (visible sur les photos), j’ai inscrit les charnières dans la construction des piliers. Je restaure également tous les murs de soutènement du site. Je nettoie la source, et y installe un autre banc.

 

Photo loys 066©

 

20 ans après ...

Le portail semble toujours avoir été là, le jeune cerisier est devenu aussi grand que celui que j’ai nettoyé à l’époque.

Le chemin cumule les balisages de sentiers pédestres et à cheval ; les promeneurs utilisent les bancs.

Une haie coupe-vent de cyprès, plantée à partir de semis maison, est aussi haute que des poteaux électriques.

Sur les murs poussent les joubarbes et l’orpin.

Dans le jardin, mes parents produisent les betteraves, espèces de bonbons très prisés des vaches lors des longues soirées froides d’hivers à l’étable.

Les deux autres parcelles produisent un excellent foin, et une multitude de fleurs des près, et autres orchis, y fleurissent. On y trouve également des carriolettes et des mousserons pour l’omelette Pascale.

 

5 septembre 2005

Mur dans un lotissement à Forcalquier

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Il s’agit d’un mur de soutènement, construit avant que ne soit rapportée la terre, au milieu d’un lotissement à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence).

La mise en œuvre ne revêt aucune particularité technique particulière.

Le mur est long mais peu haut. Les pierres sorties des terrassements ne sont cependant pas évidentes à monter à sec car elles se taillent mal, et emportent, la plupart du temps, l’ouvrage vers l’avant.

Le mur délimite deux espaces : il est en limite d’un lot, sur lequel une maison est en cours de construction, et il s’inscrit également dans l’espace public du lotissement destiné à être planté en espace vert commun.

A l’emplacement du lotissement, les pierres ne manquent pas. Il s’agit d’un de ces lieux où poussaient les cabanons que l'on appelle des bories, et où il fallait retourner et ranger dix mètres cubes de pierres pour voir verdir au printemps quelques mètres carrés d’une herbe rare.

Il y a, à l’entrée du lotissement un très beau cabanon pointu, flanqué de deux grands amandiers et auquel sont accolées deux remises selon des proportions dignes du nombre d’or. Il est étonnamment mis en valeur par sa position au milieu d’un rond-point.

Un petit bout de friche du passé intouché et devenu intouchable, entouré de la nouvelle réalité goudronnée de l’espace urbain.

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UN CHANTIER COMME FORMATEUR

 Sur la plupart des chantiers, le travail de la pierre est synonyme d’espace, de silence, de solitude…

 Ca n’a pas été le cas ici : les bétonnières, le tractopelle et la radio criarde émise depuis la camionnette des placoteurs, hurlaient de concert.

L’originalité de ce projet, pour moi, tient au fait que nous avons travaillé à plusieurs. J’ai, sur ce chantier, formé mes collègues (Laurent et Angel) en leur transmettant autant que possible mes connaissances techniques.

Laurent est paysagiste : il a accepté le chantier, et n’ayant jamais pratiqué la pierre sèche avant, il a fait appel à moi pour le mener à bien. Il profite de l’occasion, ainsi qu’Angel venu donné la main, pour se former.

De mon ancien métier, je sais qu’il n’est pas de technique sans transmission. Ainsi, avoir la possibilité de la transmettre est un honneur.

En effet la technique n’est pas uniquement un moyen de faire de l’ouvrage, mais aussi un lien entre les hommes et entre les générations. Nous n’en sommes que les passeurs.

En ce qui concerne plus particulièrement la technique de la pierre sèche, il y a suffisamment de terres à retenir contre les conséquences des orages de l’été et des feux, pour que tous soient les bienvenu(e)s à la partager.

 Ce chantier m’a montré que quelques mots et des gestes appropriés, suffisent à ce qu’une personne motivée s’y mette avec intérêt, et réussisse assez vite à faire comme il faut et à y prendre plaisir.

Je partage donc avec vous les leçons de ce chantier :

La pierre sèche c’est du sérieux, il faut bosser, mais c’est un domaine qu’il ne faut pas trop mystifier : les résultats viennent très vite, à ceux qui, une fois guidés, ont envie de s’y mettre.

De plus c’est une activité solitaire qui n’exclue pas la convivialité.

Alors venez y donc nombreux !

 

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2 août 2005

Aménagement d'une place de parking à Marseille

Etat des lieux avant travaux

Il s’agit d’une villa avec jardin.

La rue par laquelle on y accède est à voie unique et l’on ne peut s’y garer.

Le terrain sur lequel la maison est construite est en pente.

Tout cela fait qu’il n’est possible de garer sur le plat aménagé par un mur en pierre qu’une petite voiture… et celle-ci dépasse encore un peu sur la voie.

Cela a pour effet secondaire de générer un coup de klaxon systématique de la part de tout véhicule qui emprunte la rue.

Par ailleurs le jardin demande des aménagements et l’évacuation de gravats et déchets. Une petite remise y menace ruine.

 

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Une solution économique et écologique 

La demande du propriétaire est d’étendre l’aire de stationnement afin de pouvoir rentrer une voiture et d’évacuer les gravats.

La solution que je propose de mettre en œuvre est :

- Démolir le mur existant sur 4 m et en récupérer les pierres.

- Faire une extension de l’à-plat sur une profondeur suffisante pour se garer.

- Se servir des pierres pour le parement du mur de soutènement à construire.

- Nettoyer le terrain des gravats et s’en servir de remblais.

- Démolir la remise et s’en servir de remblais.

Cette solution permet d’intervenir en autarcie sur le lieu : aucun apport de matériel n’est prévu, pas de chaux, sable, graviers, ni benne à gravats.

Le mur de soutènement sera en pierre, briques et gravats de ciment secs.

En résumé :

Comme outillage : une barre à mine, des seaux, une masse, un têtu, une brouette, du cordeau et un mètre. Aucun outil thermique n’a été utilisé.

Comme matériaux : ceux qui sont sur place.

De l’huile de coude. 

 

Le chantier en images

Plan du chantier

 

Plan marseille ara

 

Tri des gravats et préparation du chantier

 

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Construction de l’extension, l’arrière du mur est remblayé au fur et à mesure que le mur monte

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Un peu plus tard

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Il n’y a plus de gravats sur le terrain. Démolition de la remise pour récupérer les gravats et continuer

 

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Un peu plus tard

 

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yenne

C’est presque fini, nettoyage final, finition terre

 

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Ouf ! les klaxons ont cessé !

 

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23 juillet 2005

Un mur de soutènement dans le Luberon (Vaucluse)

Une deuxième phase de travaux vient de se terminer pour le chantier du mur de soutènement dans le Luberon, permettant la création d'une restanque autour de la piscine.

En voici quelques photos:

 

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Pour mémoire, l'article de juillet 2005 :

Un mur de soutènement dans le Luberon

 

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Présentation du chantier

Le projet est de surélever le niveau du sol afin d'obtenir une plate-forme gazonnée autour de la piscine.

La solution technique et esthétique retenue est la création d'un mur de soutènement en pierre sèche. La particularité de ce chantier est de confectionner le mur avant l'apport de terre, et non en vue de retenir un talus déjà existant.

Le mur est actuellement réalisé sur deux des côtés, en attente de la livraison de la terre. Le troisième côté comprendra un autre escalier permettant d’accéder à la plate-forme.

Détails techniques

Le mur fait 20 m de long sur une hauteur moyenne de 1,20 m. Le couronnement du mur est maçonné à la chaux en retrait, assurant une bonne solidité au faîte du mur tout en gardant l’aspect pierre sèche.

Il est achevé en double parement sur ses derniers 50 cm afin de créer une rambarde au-dessus du niveau de la future pelouse.

Trois accès sont intégrés au mur : l’un de plain-pied du côté de la maison, les deux autres traités en escaliers pierre sèche (technique rendue possible par le volume des blocs utilisés).

 

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